Kin-Do-Ki
Le printemps pointait, sa gueule enfarinée et vaguement factice la même que tous les ans, alors j'ai retroussé mon pantalon et tombé le manteau. Le Combattant, croisé à l'orée du tram, m'a fait remarquer que si je me mettais à m'habiller normalement Raven où peut bien aller le monde. En fait je ne voulais que faire prendre l'air à mes cafards, depuis tant de temps qu'ils étouffent entre les bas, les chaussettes ou les bottes en cuir. Persuadée qu'enfin on était entré dans la partie intéressante de l'année, et pour de bon, j'ai repris le pantacourt lundi, et me suis sentie relativement ridicule lorsqu'une tempête de neige s'est abattue sur la ville. De gros flocons en forme d'étoile qui tourbillonnaient en rendant les bâtiments gris béton presque jolis, une vraie scène de film à la Tim Burton. Cela m'a fait ouvrir si grand les yeux vers les fenêtres que j'ai foiré mon devoir d'anglais, aussi.
Mes petits, vous ne reverrez peut-être pas la lumière du dehors de sitôt.