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La vie est ailleurs
1 novembre 2006

3615 JE N'AI PAS DE BUT DANS LA VIE

9 heures : la chaîne-hifi se met à hurler. Je me lève. Mange des gâteaux Petit Déjeuner.

9 heures et quelques : J'écris quelques pages, juste pour pouvoir dire que j'ai écrit aujourd'hui. Je lis un début de commencement de chapitre de Madame de Staël - que j'emmerde cordialement au passage - pour la même raison.

9 heures 30 : Je me recouche.

11 heures 30 : Je me relève. Prend une douche. M'habille. Du moins cherche à le faire. Dans mon tiroir, il n'y a pas une seule culotte. Il semblerait que j'ai omis cet élément de tenue superflu en préparant mes affaires pour repartir à Nantes. Youpi.

12 heures : Je me fais des pommes de terre sautées.

12 heures 30 à 14 heures : Je discute - si on peut appeler ça comme ça - sur le Net avec diverses connaissances - si on peut leur donner cette appelation.

14 heures : La vaisselle d'une semaine me nargue depuis l'évier. J'hésite fortement à promettre des choses non catholiques à d'autres connaissances, voire à des inconnus, en échange de leurs services dans ce domaine, si grande est ma haine des tâches ménagères. Renonce à l'idée, moins par morale que par manque de courage.

14 heures 30 : Suffit, l'inactivité. Je sors dans l'idée de faire une grande balade. Dehors, il fait froid. Pour la première fois, je réalise qu'on est presque en hiver. D'ailleurs, la trève hivernale commence aujourd'hui même. Bras serrés autour de mon gilet, je déambule dans la ville, sous le soleil blanc. C'est férié, donc rien n'est ouvert. Je finis à l'Eglise. A l'Eglise ? Oui, à l'Eglise, mais pas n'importe laquelle : la Grande Cathédrale de Nantes. Me promener dans ses allées me fait penser à l'Italie et aux quantités d'édifices religieux qu'on y a visités - tellement différents, tellement plus colorés, clinquants, baroques - et me rend triste.

15 heures et des poussières : J'essaie une longue robe rouge dans un magasin, qui me fait envie car je n'ai plus de longue robe. Je remet le vêtement sur  son portant et sors discrètement pour éviter de devoir dire à la vendeuse que je l'aime beaucoup vraiment (la robe, pas la vendeuse) mais que je n'ai absolument pas les moyens de m'offrir ce genre de fringues - de m'offrir des fringues tout court.

16 heures : Je traîne à la FNAC, entame la lecture d'un manhwa dans le coin préposé, renonce.

16 heures 30 : Puisque j'ai épuisé toutes mes possibilités, que le supermarché est ouvert et que par ailleurs il n'y a plus rien de comestible chez moi (même plus de pommes de terre et ça, c'est grave) je fais des courses.

17 heures : Je rentre chez moi, range mes courses. Descend mes poubelles. M'impressionne moi-même.

17 heures 30 : Sur ma lancée, je décide de faire la vaisselle. L'évier fuit, le siphon explose, l'appart est à moitié inondé, ce qui me contraint à interrompre mon activité, mais ce n'est vraiment pas ma faute. Moralité : la route de l'Enfer est pavée d'intentions stupides.

18 heures : J'allume la télé.

18 heures 01 : J'éteins la télé.

Deux heures suivantes : J'essaie de lire. En vain.

20 heures : Je mange des gnocchis quatro formaggi. Et du chocolat à l'orange, histoire de me consoler de toute cette cruauté gravitant dans le monde en général et autour de moi en particulier.

20 heures 59 : Le Poète m'appelle. "J'étais vraiment très excité, j'avais envie de m'acheter des vêtements de femme. C'était comment TTC ?" "Aucune idée."

21 heures 47 : Je crois que je vais aller me coucher.

Heureusement que le festival annuel de Science-Fiction commence demain...

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Commentaires
M
Kalis mois sees long surtout pour le pere pencer si
J
incroyable !J'ai la meme vie de merde...
R
Novembre, décembre, des sales mois [et ça ne s'arrange pas après qui plus est]
C
Bretagne, Irlande meme combat. Il pleut et il fait gris dans nos vies.
R
Mouais, on verra ça
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