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La vie est ailleurs
29 mai 2006

Parfois j'aime les lundis

S’il y a une chose à laquelle je crois dur comme fer, c’est cette étrange loi universelle qui veut que lorsque l’on est vraiment sûr de ne pouvoir aller plus mal, fond du gouffre et déprime noir d’encre pesant sur les paupières, il arrive toujours un moment, un événement précis, une rencontre, un détail tout simple, qui change la donne et nous fait comprendre à quel point on était ridicule à pleurnicher ainsi.

Cette semaine d’examens m’avait presque menée à bout, hier dimanche je ruminais de grands monologues sur la solitude en errant dans mes  quelques mètres carrés comme une âme en peine. Pour couronner le tout, aujourd'hui, pire épreuve de tous les partiels, LATIN - mais contre toute attente, j'ai passé une très belle journée. Ce matin, quand je me suis assise dans le tram, mon voisin d’en face a levé la tête en souriant, c’était mon prof favori, une sorte d'idolâtre, l’auteur même de la formule « Moi, Racine, je m’en fous » et du coup, nous avons discuté pendant tout le trajet. Il m’a demandé des nouvelles de son épreuve, passée vendredi. « Facile, hein ? » « Euh, non, pas du tout. » Il rit et me dit que je ne devrais pas avoir de problèmes, « vous êtes une vraie lectrice, vous » On descend au même arrêt et se quitte à l’entrée de la fac, et même si je raconte absolument n’importe quoi dans ma version, ce matin m'a mise de bonne humeur. Ensuite la Revenante me tient compagnie dans l’Escalier, et nous allons manger tous ensemble, elle moi le Poète et son ami, au RU.

Et j’ai finalement passé toute la journée avec ces deux derniers en ville, à faire du shopping, puis seulement avec le Poète. Il faisait un peu trop chaud. Un crado un peu barge, il attire ce genre d'individus, est venu lui bafouiller dans l’oreille, « c’est ta femme ? » en me désignant. Le Poète rit et répond « en quelque sorte ». Ensuite, c’est mon tour de rire parce que nous allons dans tous les magasins de pouffes possibles et existants , et que les gens doivent penser que c’est mon compagnon qui m’accompagne me choisir des fringues, alors que c’est moi qui l’assiste pour en trouver à lui. Bref, je ne sais pas si je suis bien claire. Pour finir, on passe devant le cinéma, un film projeté dans la soirée que l’on veut voir, j’appelle Angel, tout naturellement, et nous convenons d’une heure de rendez-vous devant. J’essaie de motiver le Poète pour venir aussi. « Si ma conquête actuelle ne peut pas, hors de question, j’ai trop peur de m’endormir » « Eh bien pourquoi ne te tiendrait-on pas éveillé, nous ? » « Parce que vous ne me touchez pas les cuisses, vous » Des rires sous le soleil.

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Commentaires
L
N'en veux pas à mon inconscient, je t'en prie! En fait, c'est parceque j'ai dormi avec le pull dudit monsieur, à défaut d'autre chose (3615 je suis pathétique):-p que j'ai rêvé de ça. <br /> Enfin bref gnark <br /> Bisous à toi
R
Lord Chaos : ça nous rassure, moi et mes chevilles ^^<br /> <br /> LadyBlood : arf, sais-tu bien que les rêves sont toujours manifestation de l'inconscient ! quelle belle image j'ai dans le tien...
L
Contente que tu aies vécu un lundi satisfaisant! Ca change des dimanches à araignées et lait tourné! Tu me dirais, les lundis et les dimanches sont des entités différentes. Bref. <br /> J'ai rêvé de toi, hier ! Plutot cauchemardé en fait... Tu m'apellais du portable du cher monsieur dont je t'ai parlé, pour me dire que tu avais déménagé sur le havre pour être avec lui et que maintenant, je devais me casser de la ville. En plus, mon père était du complot. <br /> Un truc de fou.
L
Encore des posts autant communicatifs d'une telle bonne humeur (quoique entrecoupé de "coups de gueule", le contraste fait ressortir bien plus vivement la joie qui en ressort !)<br /> <br /> PS : mon blog est mort et enterré, mais je n't' abandonne pas :)<br /> <br /> Bon allez Tchô !
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