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La vie est ailleurs
31 mai 2006

Last Day

Je discute tranquillement photographie avec Sin. Plusieurs dizaines de clichés étalés sur la table, certains lumineux à  l’esthétique de vacances, teintes en bleu et jaune, d’autres plus sombres, évoquant l’hiver , en noir et blanc, mais tous magnifiques, particulièrement la série avec Sin sous la neige, et tous ces flocons autour d’elle. J’essaie de la convaincre à quel point ces photos méritent d’être tirées en grand, lorsque soudain tout devient flou, incertain, et j’ouvre les yeux sur les chiffres lumineux de ma chaîne-hifi qui annoncent 8 : 05. 

« Hein ? » Il doit y avoir erreur. Je cligne plusieurs fois des yeux, regarde à nouveau : 8 : 05. 8 : 05. 8 : 05.

« PUTAIN ! » Bond pour sortir du lit, branle-bas-de-combat-tout-le monde-sur-le-pont, viré le caleçon, sous-vêtements dans le tiroir, allez, allez Raven, j’enfile le premier pantalon qui me tombe sous la main,  rouge violet et jaune aucune importance, de l’eau sur le visage, pas le temps de prendre de douche, mes cheveux bordel mes cheveux que je devais laver, une chemise, un chapeau, ce faisant j’essaie de m’éclaircir les idées, qu’est-ce qui a bien pu se passer pour que le réveil ne se déclenche pas ou que je ne l’entende pas, fallait que ça m’arrive à moi, là, maintenant, pour la première fois de ma vie, alors que je passe ce matin mon dernier examen, anglais, à HUIT HEURES TRENTE, plus vite, plus vite, j’embarque mon sac claque la porte et me met à courir. Je me fais toute la rue en courant comme une dératée, pieds brinqueballant dans les Docs aux lacets défaits, me souvenant en route pour quelle raison je ne mets plus ce pantalon - d'un, il tombe, de deux, il arbore un trou ENORME à un endroit précis - traverse les passages piétons à l'arrache sans m'arrêter, et pendant que je fuis un ennemi inexistant sous les regards curieux des passants je pense au Mouvement, à peu de mois auparavant, à ces matinées et ces nuits où l’on courrait souvent, longtemps, sans jamais se demander pourquoi. J’attrape le tram et arrive à la fac devant les portes de l’amphi au bord de l’apoplexie – le genre d’état qui donne envie de commencer à fumer juste pour l'excuse « putain, faut que j’arrête de fumer » - mais JUSTE A TEMPS, à la fin de l’appel. Après ça, l’épreuve s’effectue comme du petit-lait. 

Et à la sortie, trop tourneboulée, perturbée, pas encore bien réveillée, je ne saute même pas de joie en criant "ENFIN LIBRE"

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Commentaires
R
Mouais, on verra...
M
salut ses nico jai enfin trouvé ton blog pffff suis fatigué moi lol bon ba a bientot et peu tu rajouté des fotos de toi sil te plaiiiiit allé biz
R
Moi, c'était la première fois, lol. Mais amusant en rétrospective
P
Je déteste les réveils violents comme ça...Rien que d'y penser...brrrr
L
Je comprend mieux le sens du mail ! Heuresement que tu es arrivée à l'heure! Et que c'est enfin fini...
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